Vendredi 14 novembre 2025 à 20h au cinéma L’Entrepôt
7, rue Francis de Pressensé, 75014, Métro Pernety
deux films:
« Son portait, mon portrait » (2024) de Nurith Aviv (15mn)
&
« Pierrot le fou » (1965) de Jean-Luc Godard (105mn)

Screenshot


« Nurith Aviv filme la peintre Liliane Klapisch alors que celle-ci est en train de faire son portrait. Deux femmes, deux artistes, deux regards. »

» C’est une adaptation d’un roman policier d’un écrivain américain de la série noire, Lionel White, « Le démon d’onze heures ». (…) Je me souviens que quand j’ai commencé, Pierrot le fou, une semaine avant, j’étais complètement paniqué, je ne savais pas ce qu’il fallait faire. (…) On avait déjà établi tous les endroits, on avait engagé des gens d’après le livre, et je me demandais ce qu’on allait faire de tout cela. C’était comme si on avait tous les éléments pour la salade et puis finalement vous n’êtes pas du tout sûr d’avoir envie… et comme vous vous êtes commandé une salade, vous vous demandez si ça va vous nourrir… Bon, au niveau de la salade, vous pouvez toujours la manger, mais quand il faut en plus la faire et que vous n’êtes pas sûr, tout à coup vous vous dites : mais est-ce qu’un être humain se nourrit de salade ? Et vous vous trouvez avec des tonnes de salades devant vous. Vous êtes paniqué en disant : mais je vais mourir si je n’arrive pas à manger ça. (…) A cette époque, de plus en plus, les films consistaient à trouver un certain nombre de choses et à les amener devant l’objectif, mais pour moi, c’était plutôt d’écarter tout ce qui pouvait être dans l’objectif : Marianne, Anna Karina, un petit nain, le Vietnam, enfin tout ce qui pouvait passer par la tête de ce que j’étais à ce moment-là, à l’écarter et puis essayer de voir dans ce qui restait… ou à le faire revenir un peu plus tard dans le film si on s’en était mal servi. »   Jean Luc Godard, Introduction à une véritable histoire du cinéma